Flambée de l’alimentation animale « De nombreux éleveurs peuvent encore réduire leurs charges opérationnelles »

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Dans une émission de la Space Terre-net Web TV consacrée à la flambée des coûts de l’alimentation animale, Xavier Beaufils, directeur du conseil agricole au CerFrance de la Manche, explique que le principal moyen, pour les éleveurs laitiers, de faire face à l’envolée des matières premières agricoles, est d’optimiser davantage leurs charges opérationnelles.

Pour certains éleveurs, les marges de manœuvre sont encore importantes ! L’expert constate, en effet, des écarts de charges opérationnelles sur atelier laitier de plus de 50 €/1.000 l voire 100 €/1.000 l selon les élevages. « Dans la Manche, les élevages les plus performants tournent avec des charges opérationnelles de 150 à 160 €/1.000 l quand les moins performants atteignent parfois les 240 €/1.000 l », illustre le spécialiste.

A l’échelle d’une exploitation, ces écarts sont loin d’être négligeables : pour un élevage produisant 400.000 l de lait – le volume moyen annuel des exploitations manchoises – la différence peut être de 20.000 euros voire plus à la fin de l’année. 

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Lors de cette émission, Xavier Beaufils a aussi analysé la conjoncture actuelle. Une conjoncture dominée par la flambée des matières premières agricoles venant pénaliser les coûts alimentaires des élevages. En cela, la crise actuelle n’est pas comparable avec celle de 2009.

Pour l’expert, les éleveurs vont rester soumis à une triple variabilité : variabilité des intrants, variabilité du prix du lait, variabilité des volumes de lait.